La voiture sans chauffeur : le remède aux embouteillages ?

Si les embouteillages ne concernent que quelques heures de la journée, leur impact économique, social et environnemental est très important.
La voiture sans chauffeur pourrait améliorer fortement cette situation à condition d’être utilisée intelligemment.
Les industriels de l’automobile travaillent de plus en plus sur le développement de la voiture sans chauffeur et des prototypes sont régulièrement montrés au public.
Sans rentrer dans le détail des contraintes techniques qu’ils rencontrent ni sur l’importance des investissements requis pour une utilisation en masse, regardons quels effets la voiture sans chauffeur pourrait avoir sur les embouteillages.
Au premier abord, la relation entre la voiture sans chauffeur et les embouteillages ne semble pas directe même si d’aucuns pronostiquent qu’un monde où les voitures rouleraient sans chauffeur serait un monde en perpétuel embouteillage.
Leur raisonnement est simple : la voiture sans chauffeur augmenterait de façon importante le nombre de véhicules circulants en rendant ce moyen de transport accessible à de nombreux utilisateurs incapables actuellement d’en profiter, faute de disposer d’un permis de conduire et/ou d’en avoir perdu l’usage en raison d’un retrait temporaire ou permanent.
Plus le nombre de véhicules circulants sur les routes est élevé, plus la demande instantanée de trafic est forte et plus les embouteillages sont fréquents et denses.
Pourtant, l’utilisation de minibus de 9 places avec une conduite sans chauffeur peut aboutir à une amélioration substantielle de la fluidité du trafic routier.
Dans leur organisation actuelle, ni le covoiturage ni les transports en commun ne peuvent pas mailler de façon fine le territoire, à un coût économique supportable.
En conséquence, les points de prise en charge et de dépose et les arrêts sont éloignés des points de départ et des points de destination finale des usagers.
Ceci contraint les utilisateurs à trouver une solution pour gérer leur « premier kilomètre » (distance entre le point de départ de leur trajet et l’arrêt ou le point de prise en charge le plus proche) et leur « dernier kilomètre » (distance entre le dernier arrêt ou leur point de dépose et le lieu de destination final de leur trajet).
La difficulté à gérer efficacement ces deux contraintes se traduit par une utilisation massive de la voiture pour les trajets domicile – travail et par un taux d’occupation très faible des véhicules circulants aux heures de pointe (généralement, neuf voitures sur dix ne transportent aucun passager à cette période).
Le recours à des minibus conduits sans chauffeur permettrait un meilleur maillage du territoire et apporterait une réponse aux difficultés rencontrées pour effectuer le trajet domicile travail en transport en commun ou en transport partagé.
Cela dit, il restera encore à analyser les puits réels de demande et surtout, à adapter le trajet et la fréquence de passage de ces minibus, aux besoins relevés.
En conclusion
- En permettant un maillage du territoire à la fois plus serré et plus flexible, la technologie de conduite sans chauffeur peut réduire la fréquence et l’intensité des embouteillages si elle est accompagnée d’un service capable d’analyser en temps réel, la demande instantanée de trafic et de l’optimiser avec l’offre disponible.
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